vendredi 13 septembre 2013

Pakistan : La catholique Farah Hatim reste dans la famille musulmane


La jeune catholique Farah Hatim restera avec son mari musulman. C’est ce qu’a décidé le 20 juillet 2011 à Bahawalpur la section locale de la Haute Cour du Punjab, au Pakistan, indique l’agence missonnaire Fides.
Le recours devant la Haute Cour avait été présenté par l'APMA (All Pakistan Minorities Alliance), après qu'un tribunal de première instance a rejeté la requête de rencontrer la jeune femme qui, selon sa famille, est séquestrée et a été mariée de force à un musulman dans la ville de Rahim Yar Khan.
Selon les sources locales de Fides, c'est en larmes que Farah Hatim a comparu devant le juge. A la question de savoir quelle famille elle choisissait, la jeune femme, après un silence interminable a déclaré : "Toutes les deux". La Cour a indiqué que cela était impossible et a réitéré la question. A ce moment, Farah a choisi sa nouvelle famille musulmane.
Le rideau tombe ainsi sur un cas qui a passionné la communauté chrétienne au Pakistan, préoccupée par les plus de 700 cas par an de jeunes chrétiennes enlevées et contraintes à contracter un mariage islamique. Le juge a permis à Farah d'avoir un entretien privé d'une dizaine de minutes avec sa famille d'origine. La jeune femme aurait raconté avoir en effet été "prise par la ruse". Mais elle a également confié "ne pas pouvoir revenir".
Selon la famille de Farah, les motifs de son choix ne sont pas clairs : ils peuvent être dictés par des menaces de mort ou par des intimidations mais il y a également la possibilité que la jeune femme soit enceinte. Dans ce cas, selon le droit coutumier pakistanais, Farah ne peut que rester avec son mari. Car si elle était répudiée, elle porterait une marque indélébile et plus aucun homme ne pourrait la vouloir à ses côtés. Mais en déclarant vouloir rester avec son mari musulman, Farah a choisi son destin. Désormais, la famille d'origine n'a plus aucune autorité sur elle, remarquent les sources de Fides.
La famille de Farah demande maintenant à la communauté internationale d'exercer des pressions sur le gouvernement pakistanais afin d'obtenir un nouvel examen du cas.


Source : Portail catholique suisse - http://www.cath.ch
& agence APIC (Cf. www.kipa-apic.ch)

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