jeudi 19 décembre 2013

'Une ministre britannique musulmane prend la défense des chrétiens d’Orient.' la Croix 19 novembre 2013

Chargée des religions dans le cabinet britannique, et numéro deux du Foreign Office, la ministre britannique Sayeeda Warsi alerte sur la situation des chrétiens d’Orient.

Cette musulmane d’origine pakistanaise, affirme avoir eu des « discussions franches » avec plusieurs ministres pakistanais à ce sujet.


« De plus en plus souvent, la religion est utilisée comme un moyen de division, de ségrégation, de discrimination et de persécution. Partout dans le monde, les gens sont pris pour cible et chassé simplement pour la foi qu’ils suivent ou leurs convictions. Bahaïs, chiites, sunnites et alaouites… Mais aussi hindous, sikhs, les athées. Mais
aujourd’hui, je veux me concentrer sur une religion qui souffre particulièrement à la suite des bouleversements que vit le Moyen-Orient : le christianisme. »
Ainsi s’est ouvert le discours de Sayeeda Warsi, ministre britannique chargé des religions et également numéro 2 du ministère des affaires étrangères, vendredi 15 novembre à l’Université de Georgetown, à Washington. Intitulé « Une réponse internationale à une crise globale », et publié sur le site Internet* de Lady Warsi, il appelle la communauté internationale à accroître ses efforts en matière de « tolérance religieuse ».
Sur un ton parfois personnel – racontant son découragement lors d’une visite en Terre Sainte à la vue « d’églises désertes à Bethléem, là où leur foi est née » – la jeune ministre de 42 ans a livré un réquisitoire contre les « persécutions » et « punitions collectives » dont sont victimes les chrétiens dans plusieurs pays du Moyen-Orient, en particulier en Syrie, au Pakistan et en Iran.
Pour des raisons diverses, a-t-elle convenu, « guerres civiles, troubles sociaux et corruption, transition politique, l’autoritarisme ou encore terrorisme ». Mais très souvent, regrette-t-elle, « la foi est utilisée en appui de ces autres divisions ». Confronté à « un « exode de masse (…), il existe un réel danger que le christianisme disparaisse dans certaines régions », prévient-elle.

* http://sayeedawarsi.com/2013/11/16/an-international-response-to-a-global-crisis-speech-at-georgetown-university-washington-dc/
 

Pas une menace pour l’identité

Alors que faire ? Ses nombreux voyages à l’étranger ont évidemment montré à la jeune ministre l’insuffisance des lois – « certains des États les plus répressifs au monde garantissent théoriquement la liberté religieuse dans leurs constitutions » – elle appelle la communauté internationale à faire de cette liberté, inscrite à l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, la « priorité », « comme l’a fait le gouvernement britannique ».

Témoignant de son expérience personnelle – l’arrivée de sa famille du Pakistan dans les années 1960, sa vie de « pratiquante d’une religion minoritaire, l’islam, dans un pays à majorité chrétienne » – celle qui est devenue en 2010 à la fois chef du parti conservateur et première musulmane ministre dans un gouvernement britannique en tire une conviction : « On dit parfois que les sociétés ont besoin de diluer leur foi afin de s’adapter aux autres. Mon expérience du pluralisme (en Grande-Bretagne) m’a montré le contraire. Je sais que la présence d’autres religions n’est pas une menace pour une identité ».
C’est donc au sein des organisations internationales (ONU notamment), dans ses relations bilatérales ou encore avec les ONG qu’elle tente désormais de faire reculer l’idée selon laquelle « il y aurait un monde musulman et un monde chrétien ». Quitte parfois à engager des « conversations très franches » avec des ministres au Pakistan, comme la jeune femme l’a raconté sur la radio BBC 4, pour leur rappeler « que les hauts responsables politiques ont le devoir de dénoncer la persécution et établir une norme pour la tolérance ».

Argument financier

Dans ce combat, elle n’hésite pas à faire valoir l’argument financier. « Mesdames, messieurs, la persécution est mauvaise pour les affaires ! Protéger les minorités est la bonne chose à faire moralement, mais c’est aussi la bonne chose à faire socialement, économiquement et politiquement », a-t-elle lancé aux Américains venus l’écouter à Washington.
« La recherche universitaire, y compris ici à Georgetown, a prouvé le lien entre la liberté religieuse et la capacité d’une société à prospérer ». Enfin, la réponse à cette crise ne doit pas être « elle-même sectaire », estime la ministre. « Lorsqu’une bombe explose dans une église pakistanaise, la nouvelle ne doit pas se répercuter à travers les communautés chrétiennes mais remuer le monde entier. »
À ses yeux, le « consensus international existe », sous la forme d’une résolution du Conseil des droits de l’homme sur le traitement des minorités et la tolérance envers les autres religions. L’enjeu, désormais, est de l’appuyer sur une « volonté politique », rapporte le quotidien britannique The Guardian dans l’article qu’il lui a consacré**. « La façon dont une minorité est traitée après un incident extrémiste est très dépendante de la tonalité que les politiques ont fixée. Ceux-ci ont donc la responsabilité de donner le ton, pour marquer les limites juridiques de ce qui sera ou ne sera pas toléré. »
A.-B. H.  

 ** http://www.theguardian.com/world/2013/nov/15/christianity-risk-extinction-persecution-minority-warsi



'L'exode des chrétiens , une souffrance pour les Églises d'Orient.' la Croix 21 nov 2013

L'exode des chrétiens, une souffrance pour les Églises d'Orient.

La Croix jeudi 21 novembre 2013

Face à « un exode de masse », il existe un réel danger « de voir le christianisme disparaître dans certaines régions ». Une fois n'est pas coutume, ce constat n'émane pas d'un spécialiste de l'Orient chrétien mais d'une ministre britannique, qui plus est musulmane. Dans un long réquisitoire contre les « persécutions » et les « punitions collectives » infligées aux chrétiens en Syrie, en Iran ou au Pakistan, Sayeeda Warsi, chargée des religions au sein du gouvernement britannique, et numéro deux des affaires étrangères, a formulé ce constat la semaine dernière devant l'université de Georgetown à Washington : « Guerres civiles, troubles sociaux, transition politique ou encore terrorisme » contribuent à fragiliser les chrétiens dans ces pays où la foi est trop souvent utilisée en « appui » des divisions, a-t-elle argumenté, en référence aux courants islamistes en plein essor au Proche Orient.

Anne Bénédicte Hoffner et François-Xavier Maigre

 


jeudi 21 novembre 2013

'La femme grillagée' de Pierre Perret -2010

Écoutez ma chanson bien douce
Que Verlaine aurait su mieux faire
Elle se veut discrète et légère
Un frisson d´eau sur de la mousse
C´est la complainte de l´épouse
De la femme derrière son grillage
Ils la font vivre au Moyen Âge
Que la honte les éclabousse

{Refrain:}
Quand la femme est grillagée
Toutes les femmes sont outragées
Les hommes les ont rejetées
Dans l´obscurité

Elle ne prend jamais la parole
En public, ce n´est pas son rôle
Elle est craintive, elle est soumise
Pas question de lui faire la bise
On lui a appris à se soumettre
À ne pas contrarier son maître
Elle n´a droit qu´à quelques murmures
Les yeux baissés sur sa couture

{au Refrain}

Elle respecte la loi divine
Qui dit, par la bouche de l´homme,
Que sa place est à la cuisine
Et qu´elle est sa bête de somme
Pas question de faire la savante
Il vaut mieux qu´elle soit ignorante
Son époux dit que les études
Sont contraires à ses servitudes

{au Refrain}

Jusqu´aux pieds, sa burqa austère
Est garante de sa décence
Elle prévient la concupiscence
Des hommes auxquels elle pourrait plaire
Un regard jugé impudique
Serait mortel pour la captive
Elle pourrait finir brûlée vive
Lapidée en place publique

{au Refrain}

Jeunes femmes, larguez les amarres
Refusez ces coutumes barbares
Dites non au manichéisme
Au retour à l´obscurantisme
Jetez ce moucharabieh triste
Né de coutumes esclavagistes
Et au lieu de porter ce voile
Allez vous-en, mettez les voiles

{au Refrain}

Magnifique chanson que l'on peut voir et écouter interprétée par Pierre Perret :
http://www.youtube.com/watch?v=3NV_qH7ZYSU

mardi 19 novembre 2013

Religion imposée par mariage, en France




Je l’aime Allah folie

Yveling Rambaud
14,95 € 
Hugo et Cie éditions
07/03/2013 
Présentation de l'ouvrage sur le site de l'éditeur :
http://www.hugoetcie.fr/content/search?SearchText=allah
On célèbre en France, chaque année, 3 à 4000 mariages mixtes franco-marocains. En 2012, ma femme et moi sommes rentrés dans ces statistiques. Notre union n’a rien d’exceptionnel. Pourtant, en janvier 2012, nous avons eu droit, à cette occasion, à une couverture presse étonnante. Simplement parce que j’ai soulevé un lièvre incroyable : les mairies françaises, laïques et républicaines, refusent de marier un Français à une Marocaine sans la délivrance d’un document (un “certificat de coutume“) dont l’établissement impose au futur conjoint la conversion à l’Islam. « Quand les maires français se prennent pour des imams », titrait alors Sylvie Coma dans Charlie Hebdo . On n’en est effectivement pas loin.
Mais ce n’est pas le seul obstacle qui se dresse face à l’amour interdit d’une musulmane et d’un mécréant ! En 3 ans de notre histoire, on ne nous a rien épargné. En France, comme au Maroc, les autorités administratives ou religieuses, certains membres de nos familles n’ont cessé d’ériger des murs entre Hind et moi pour tenter de nous séparer. Et cela a bien failli fonctionner, tant ces amours parjurent sont difficiles à faire durer, tant nos cultures, nos religions, nos modes de vie et de pensée sont différents, pour ne pas dire incompatibles. Nous sommes encore ensemble pourtant, avec un bébé de 2 ans, maintenant. Mais rien n’est encore gagné.
Reste une question, éternelle : l’amour entre une musulmane et un mécréant est-il vraiment possible ? En tentant de le prouver, ma femme, nous posons tous les jours la question.C’est à ce combat pour l’amour  face à une adversité colossale que nous invite à suivre Yveling Rambaud dans un témoignage sincère, lucide et sans mièvrerie. Le combat d’un homme qui ne veut pas abdiquer l’amour qu’il porte à sa femme et que beaucoup veulent lui refuser.Le témoignage crucial de Yveling Rambaud nous fait comprendre toutes les réalités qui se cachent derrière le concept de « choc de cultures ». Un document choc, une formidable histoire d’amour dont la médiatisation sera importante de part la nature du sujet et la personnalité de Yveling Rambaud.


mardi 29 octobre 2013

Egypte - JEUNE AFRIQUE : 'Campagne web contre la mention de la religion sur les cartes d'identité'

En Égypte, une campagne lancée sur les réseaux sociaux dénonce l’inscription de la religion sur la carte d’identité des citoyens.


Pour protester contre la mention de leur religion sur les documents officiels, des militants égyptiens invitent leurs concitoyens à cacher leur confession en la recouvrant d’une étiquette blanche sur laquelle est écrit « ça me regarde». Une page Facebook, 7agatkhoseny, - « Ça me regarde » en arabe - a été créée le 12 avril pour permettre aux participants de partager une photo de leur carte d’identité après sa modification. En quelques jours, près d’un millier de personnes ont déjà « aimé » la page.
Carte d'identité avec la mention religieuse cachée par une étiquette blanche, au centre (© 7agatkhoseny)
Carte d'identité, normale, sans l'étiquette apposée manuellement (© Tony Gamal Gabriel)
« Cacher la mention de la religion est à la fois une solution temporaire et une forme de protestation », explique dans un éditorial la journaliste et bloggeuse Sarah Carr, qui a participé au lancement de la campagne. « Il ne s’agit pas d’une campagne contre la religion ou contre l’identité religieuse. Il s’agit d’empêcher l’État de se mêler de questions qui ne le regardent pas (…) et de l’empêcher de définir, de contrôler ou d’exploiter l’identité religieuse », ajoute-t-elle.
Une initiative en faveur d’un État laïc donc, dans un pays où les minorités religieuses se plaignent depuis plusieurs décennies de discriminations. La campagne intervient d’ailleurs après l’attaque de la cathédrale copte du Caire, le dimanche 7 avril, durant les funérailles de quatre chrétiens décédés quelques jours plus tôt dans de nouveaux affrontements confessionnels.
Et pour encourager les Égyptiens à se joindre au mouvement, une vidéo réalisée par l’artiste plasticien Aalam Wassef est également diffusée sur Youtube (voir ci-dessous). « La République confessionnelle d’Égypte, la République raciste d’Égypte, la République haineuse d’Égypte », scande le chanteur tandis que défilent des images de véhicules militaires poursuivant des manifestants coptes lors des violences de Maspero, en Octobre 2011. Et de poursuivre : « la dissension est dans la carte (d’identité), et dans tous les formulaires. La case de la religion est le début de tous les problèmes ».
Par Tony Gamal Gabriel, au Caire


Egypte : Pièces administratives et Carte d'identité – L'identité mise en question !



Recensement officiel des religions en Égypte.

Situation administrative : l’Égypte est un état islamique. L'islam est donc la religion d’État et la loi islamique -shariah- est la source principale de la législation de la Constitution égyptienne.

A partir du web, lorsque l'on recherche les statistiques des différentes religions en Égypte, on trouve, par exemple :

sur db-city.com :

  • islam 88%
  • christianisme 10%
  • autres 2%

sur perspective Monde (perspective.usherbrook.co) :
  • musulmans 84,83%
  • chrétiens 14,58%

Wikipédia reprend les statistiques officielles qui sont celles de db-city, mais il est mentionné que « les Coptes disent cependant représenter environ 20 % de la population, avec une forte représentation dans les régions de Haute Égypte ».


Depuis quelle existe la carte d'identité et tous les autres formulaires administratifs possèdent tous les mêmes 3 premières lignes, à savoir la mention de la religion sous l'identité :
1) Nom
2) Prénom
3) Religion

Étiquette blanche où est écrit : 'ça me regarde!', apposée sur la mention 'religion'', par contestation.
La mention de la religion qui est écrite sur la carte d'identité, obtenue à la majorité, conditionne ensuite ce renseignement sur toutes les autres pièces administratives : carte grise, certificat de naissance ou de décès, permis de conduire, adhésion à un club ou une activité... Ainsi chaque pièce administrative positionne à chaque fois, la personne au sein de la société comme étant musulmane ou non, et donc appartenant ou non à la partie la plus importante de la population.

Dans le quotidien.
A tous moments, il est nécessaire de présenter une pièce d'identité, auprès des administrations et associations, c'est l'occasion de savoir si vous êtes musulmans ou non. Pour des femmes et hommes non-musulmans, cette distinction est vécu en pratique, comme une discrimination bien pesante et pénible.

En outre, au niveau du droit, la possibilité de changer de religion sur la carte d'identité ne revêt pas la même facilité dans un sens ou dans l'autre. Ainsi une personne chrétienne peut sans grande formalité opter pour la religion musulmane. En revanche, qu'une personne musulmane décide d'opter pour la religion chrétienne, est beaucoup plus problématique, voir impossible dans la constitution du dossier de sa nouvelle carte d'identité.

Il est à noter que les personnes athées sont référencées systématiquement comme musulmanes.
Provocation : une pression administrative peu glorieuse.

Sous cet état de fait, le joug se fait des plus pesants lorsqu'une personne chrétienne qui vient chercher sa carte d'identité constate qu'il y a une faute mentionnant la religion musulmane à la place. Lorsque la personne à bien mentionné dans son dossier son appartenance religieuse non-musulmane, celle apparaît être de l'ordre de la provocation. Il lui est donc demandé qu'elle prouve qu'elle n'est pas musulmane, document qu'elle doit donc fournir à nouveau.

Un tracas pour les femmes en cas de mariage, inter-religieux.

Dans le rapport du Christian Solidarity International et de la Fondation copte des droits de l'Homme « The Disappearance, Forced Conversions, and Forced Marriages of Coptic Christian Women in Egypt. November 2009 » de Nadia Ghaly et Michele Clark, pour les jeunes femmes chrétiennes, dans le cas de mariages forcées, elles deviennent de fait musulmanes, ce qui est donc mentionné sur leur carte d'identité. Celles qui souhaitent que soit mentionnée la religion chrétienne, se retrouve dans une confusion de vie, où à toutes les occasions où elles présentent leurs papiers, elles sont assimilées à une autre communauté religieuse ce qui occasionne un déséquilibre moral.

On peut donc penser que la mention de la religion sur les pièces d'identités apporte un mal-être pour les populations non-musulmanes, comme l'a été l'impôt que « le dhimmi » c'est à dire le non-musulman, juif ou chrétien, devait payer en échange d'une protection de l'état islamique dans lequel ils vivaient. La conversion à l'islam, enlevait automatique cet impôt. A propos de la dhimmitude *

Un recensement étouffé.

Les cartes d'identités sont aujourd'hui électroniques et les renseignements qu'elles détiennent sont donc enregistrées dans des bases de données numériques. Le recensement des composants des différents communautés religieuses devrait être de l'ordre du possible, ce qui ne semble pas aller tout à fait de soi.

Il est étonnant de constater qu'en pratique, on n'a pas le droit de demander et donc d'obtenir les statistiques de proportions des musulmans et des non musulmans.

L’État et les services de l’État, 'tourne toujours autour du pot' pour ne pas donner des chiffres exactes des chrétiens au milieu de la population en Égypte, ce qui apparaît comme contradictoire avec le fait que la mention de la religion puisse permettre de comptabiliser les adeptes des différentes religions dans les bases de données informatisées.
Jusqu'à présent les recensements ne mentionnaient pas le nombre des chrétiens, afin de laisser planer le doute pour minorer la communauté chrétienne.

On peut constater un autre dénie en Égypte, dans le fait qu'on ne veut pas reconnaître la présence d'une population juive, quand bien même elle ne compte que peu de personnes.

Les déclarations officielles des populations en Égypte sont de 5 à 6 millions, voir 8 millions de coptes. Or, tout égyptien sait que le seul quartier de Choubah, au nord du Caire compte déjà plusieurs millions de coptes. Ainsi ce dénombrement est-il perçu comme une insulte pour les chrétiens.

La vérité enfin semble se faire !
Nabil Sharaf Eldin, journaliste, ancien Officier de Police et ancien conseiller du Ministre de l'Intérieur, après la révolution en 2011, annonce le chiffre de plus de 18 Millions de cartes d'identités délivrées aux égyptiens chrétiens. La carte d'identité étant attribuée à partir de 18 ans, c'est donc sans compter la jeunesse. La population du pays étant d'environ 86 millions, les coptes représentent donc entre 20 à 25% de la population égyptienne.

mercredi 18 septembre 2013

'MARIE CLAIRE' daté août 2013 : « Les disparues d'Egypte » Reportage de Manon Quérouil-Bruneel.Photos Alfred Yaghobzadeh.

 « Les disparues d’Égypte »


Article paru dans « MARIE CLAIRE » daté août 2013.

Reportage de Manon Quérouil-Bruneel.

Photos Alfred Yaghobzadeh.

Un profond merci pour l'autorisation de publication.
 

mardi 17 septembre 2013

Texte Intégral du reportage "Les disparues d'Égypte" Reportage de Jean-Marc Gonin. Publié dans le Figaro Magazine du 05-06/07/2013

REPORTAGE : « Les disparues d’Égypte »

par © Jean-Marc Gonin et Alfred Yaghobzadeh, publié dans Le Figaro Magazine du 05-06/07/2013

Un profond merci pour l'autorisation de publication.
*   *   *

LE FIGARO MAGAZINE 5 JUILLET 2013 'LES DISPARUES d’Égypte' REPORTAGE

Des centaines de filles et de jeunes femmes chrétiennes sont la cible des islamistes les plus radicaux. Enlevées, elles sont ensuite converties et mariées de force.

DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX AU CAIRE JEAN-MARC GONIN (TEXTE) ET ALFRED YAGOBZADEH (PHOTOS).
5/6 JUILLET 2013 LE FIGARO MAGAZINE

Inconsolables, les mères ont peu de recours


Un visage d’enfant posé sur un corps de jeune femme. Jean, tee-shirt blanc imprimé «Fashion Girl», un collier de deux perles de verre bleu sur une fine lanière de cuir noir: Irini Samir est une ado de son temps. Elle a 16 ans, la vie devant elle et des projets plein la tête. Pourtant, ses yeux ombrés de cernes trahissent la crainte. Assise sur un banc dans le jardin d’une église copte d’une lointaine banlieue du Caire, elle tourne subitement le regard vers le côté, telle une biche effarouchée.
Irini revient de l’enfer. Cette collégienne chrétienne a été séquestrée près de deux mois par des musulmans qui voulaient la marier de force. Son salut, elle ne le doit qu’à son courage et à sa présence d’esprit quand elle est parvenue à échapper à ses ravisseurs.

Avec un couteau, elles effacent une croix tatouée.

Le calvaire a commencé un matin à 7heures à Al-Minya, en Haute-Égypte. Elle vient de quitter la maison familiale et se rend au collège en compagnie d’une amie. Sur le chemin, elle s’arrête pour acheter à manger. Quand elle ressort dans la rue, un minibus s’approche. Un homme la saisit et l’embarque de force. Ensuite, c’est le trou noir. «Je me suis réveillée dans une chambre, raconte-t-elle. J’ignorais où je me trouvais.» Autour d’elle, des femmes voilées et des barbus–«des cheikhs»,dit-elle pour décrire des hommes d’un certain âge à l’allure de religieux.
Une des femmes lui lance: «Ton âme va devenir musulmane et tu le deviendras aussi.»
«Je ne veux pas. Vous ne pourrez pas me forcer!»
A peine Irini a-t-elle riposté qu’un cheikh la gifle avant de quitter sa chambre en claquant la porte.
Quelques jours plus tard, pour la préparer à son avenir de convertie, les femmes de la maison tentent d’effacer la croix tatouée que les Coptes portent au poignet. A l’aide d’un porte-plume et d’un couteau, elles arrachent la peau teintée d’encre. La gamine se débat, crie et fond en larmes.
«Pourquoi pleures-tu?» demande une de ses tourmenteuses.
«Ma mère m’a dit que ma vie serait finie si cette croix disparaissait.»
Irini mange seule dans sa chambre. Pour toute lecture, les ravisseurs lui ont laissé un Coran et des fascicules de propagande islamiste.

Quand on la laisse enfin sortir de la pièce, c’est pour l’obliger à faire le ménage. Elle découvre qu’elle se trouve à Assouan, à 650 km au sud de la maison familiale. Elle tente une première évasion. Un cheikh la rattrape alors qu’elle franchit la porte.
Le salut viendra de la découverte d’un téléphone portable oublié par un occupant de la maison. Irini compose le numéro d’un cousin. Elle lui dit se trouver à Assouan. Puis, pour l’aider à la localiser, elle décrit les alentours de la maison, la cour, une école qu’elle aperçoit en face dont elle lit le nom sur le portail. Le cousin appelle un ami à Assouan, qui identifie l’endroit. Irini guette le moment où le cheikh quitte la maison. Elle fausse immédiatement compagnie à ses ravisseuses en s’engouffrant dans un tuk-tuk (tricycle taxi) où l’ami du cousin l’attend. Le chauffeur fonce jusqu’à la gare. Ils attrapent le premier train pour Le Caire. Irini est en lieu sûr. Elle a échappé à la conversion et au mariage forcés, quand ce n’est pas à un viol a fin qu’elle porte l’enfant d’un musulman.

'Ils cherchent à nous intimider, à nous forcer à l'exil'


La police accuse les familles d’attiser la haine

En Égypte, des centaines de filles et de jeunes femmes coptes ont connu le sort d’Irini –épilogue heureux mis à part. La pratique ne date pas d’hier. «Les enlèvements de femmes coptes ont commencé sous Anouar el Sadate, souligne Nadia Henry, une sénatrice chrétienne. Cela a continué sous Moubarak. On se demandait parfois s’ils n’étaient pas directement organisés par la police secrète pour intimider les chrétiens. Mais après la révolution de 2011, leur nombre a explosé.» Dans un rapport publié en 2012 par l’ONG Christian Solidarity International, l’universitaire américaine Michèle Clark et la spécialiste égyptienne des droits de l’homme Nadia Ghaly ont recensé pas moins de 500 cas depuis la chute de Moubarak. Plus d’une année s’est écoulée après sa publication et la situation n’a fait qu’empirer…
Ni la police ni la justice ne s’occupent de ces cas. Au mieux, policiers et procureurs écoutent les témoignages des parents éplorés et enregistrent la plainte sans lancer d’enquête; au pire, ils les éconduisent sans ménagement, quand ils ne les accusent pas de vouloir semer la discorde entre les différentes communautés religieuses du pays. «Les Coptes ne sont pas des citoyens de second ordre, mais de cinquième ordre», ironise, plein d’amertume, Stefanos Milad Stefanos, un avocat chrétien qui centralise les cas de filles disparues au Caire.

Pour les familles désespérées, il ne reste que peu de recours. Hormis l’Église copte, il n’y a guère que l’Association pour les victimes d’enlèvements et de disparitions forcées (Avaed), créée par de jeunes chrétiens dès avril 2010, à leur venir en aide. Avec ses 1500 bénévoles dispersés dans toute l’Égypte, l’Avaed recense les cas de disparition, elle les documente et, avec l’appui d’avocats, essaie de surmonter les résistances officielles de tous ordres pour que les autorités recherchent les disparues. «Avant la révolution, explique Ebram Louis, 26ans, fondateur de l’association, nous étions saisis de trois ou quatre cas chaque mois. Après la chute de Moubarak, on en compte une quinzaine en moyenne.» Son association a transmis 45 dossiers à la Cour suprême, la plus haute juridiction égyptienne, sans le moindre résultat. «Pas une seule fois la justice n’a lancé des investigations», déplore Ebram Louis.

Un sac de magasin de chaussures à la main, les yeux rougis, Marsa Said, sort une à une les photos de sa fille. Quand elle raconte ce qui lui est arrivé, des sanglots l’étranglent. Les larmes roulent le long de ses joues lorsqu’elle montre l’image d’une fillette vêtue d’une robe à volants noirs et blancs et de sandalettes, qui étreint un lapin en peluche rose. Nadia a disparu le 10 septembre 2011 vers 10h00. C’était un dimanche. La famille revenait de la messe dans une église du Caire. Son père l’a envoyée acheter du pain. Elle n’est jamais revenue. Au moment de sa disparition, elle avait 14 ans.

Bien qu’inconsolable, dévastée et perdue, Marsa Said n’a pas renoncé à retrouver sa fille. Son opiniâtreté lui a pourtant coûté cher. Renvoyée par la police, menacée par le voisinage, elle a dû déménager, avec son mari et ses quatre enfants restants, dans un autre quartier du Caire. En chemin, elle a également perdu son travail. A force de remuer ciel et terre, aidée par l’Avaed et un avocat (elle ne sait ni lire ni écrire), elle a mis la main sur l’acte de mariage de sa fille avec un musulman de 48ans. «Un repris de justice», précise-t-elle. Selon la loi égyptienne, tout est illégal : ni cette union ni la conversion qui l’a précédée ne pouvaient avoir lieu sans consentement parental. Marsa Said sait où vit cet homme, elle a même parlé à des membres de sa famille. Rien n’y a fait. Elle ne peut faire valoir son droit et la police ne veut plus en entendre parler.
Pour prendre l’opinion publique à témoin, l’Avaed a amené cette mère accablée à la télévision. Cela n’a fait qu’attirer sur Marsa Said les foudres des salafistes égyptiens, l’aile la plus radicale du mouvement islamiste. Révoltée, Marsa Said crie sa colère: «Abou Islam a déclaré que le mariage de ma fille était tout à fait normal et que Nadia était consentante !» Pour les chrétiens d’Égypte, Abou Islam est une sorte d’incarnation du diable.
Cet homme qui se présente comme un journaliste écrivain, dirige une chaîne vouée à propager le salafisme. Il y tient une longue causerie quotidienne six jours par semaine. «Une fois sur deux, elle porte sur les chrétiens», dit-il avec un mouvement de menton. Quand on l’interroge sur les Coptes, sa colère est intarissable. «Ils n’arrêtent pas de nous provoquer, s’énerve-t-il. Ils portent des croix autour du cou. Voyez comment leurs femmes s’habillent et sortent tête nue. Quant aux kidnappings, c’est eux qui convertissent nos femmes de force !» A l’écouter, les chrétiens d’Égypte n’ont qu’une alternative : soit ils se soumettent et acceptent la règle de la majorité sunnite, soit ils quittent le pays.
Quand il reconduit son visiteur à la porte de son studio, il révèle que le prochain livre qu’il va publier portera sur les Coptes: «Qui et combien sont-ils?» Leur nombre obsède les islamistes radicaux. Sans grande rigueur statistique, l’État prétend que les chrétiens d’Égypte sont environ 8 millions, soit 10% de la population totale. Les leaders coptes et l’Église pensent plutôt qu’ils sont plus de 10 millions. Abou Islam, lui, affirme qu’ils représentent moins de 0,5% des Égyptiens…

Dans la chambre vide, pas un objet n’a bougé

Otages de ce stratagème politique, religieux et idéologique, les familles n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Les mères contemplent des chambres désespérément vides où pas un objet n’a bougé depuis que le malheur a frappé le foyer. Comme Magda Mehani, une commerçante du Caire, qui recherche sa fille Martha depuis sa disparition le 14 juillet 2007.
Elle avait 19 ans. Ou encore Nabila Shihata, une mère de famille d’Ismailia qui n’a plus
de nouvelles de Christine depuis le 26 janvier 2012. Elle avait 17 ans et 4mois…

En charge du dossier des disparues au sein de l’Église copte, le père Ibrahim Karas ne sait plus à quel saint se vouer. Pour lui, cette stratégie des enlèvements de jeunes femmes et des conversions forcées n’est pas du seul fait des islamistes radicaux. «Ils sont tous heureux de les convertir de force: le gouvernement, la police et la justice, explique le curé de la paroisse Sainte Marie, dans le populeux quartier de Shoubra, au Caire. Ils veulent nous intimider, nous forcer à l’exil, faire du pays un État exclusivement musulman. Nous ne partirons jamais. Nous sommes autant Égyptiens qu'eux!» ¦
JEAN-MARC GONIN

Les femmes coptes veulent-elles des maris musulmans ? - Christian Solidarity International

Les femmes coptes veulent-elles des maris musulmans ?


Le 5 mars 2011, des musulmans ont incendié une église copte au sud du Caire. Plusieurs personnes ont été tuées lors de la mêlée qui a suivi.

Ce drame a été déclenché par la révélation d’une liaison entre une musulmane et un chrétien. Il est vrai que l’islam autorise le mariage entre un homme musulman et une femme chrétienne, mais un homme chrétien ne peut se marier avec une femme musulmane qu’après s’être converti à l’islam.

En novembre 2009, un rapport détaillé * avait déjà été publié par CSI, en collaboration avec la « Coptic Foundation for Human Rights ». En se basant uniquement sur des exemples concrets, il a permis d’attester plusieurs points :
- les mariages forcés sont une réalité
- les affirmations selon lesquelles des femmes coptes se seraient converties volontairement à l’islam, se sont révélées mensongères dans tous les cas où une enquête a été menée.

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 Le rapport 'forced_marriage', uniquement en anglais à télécharger
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Cet article provient du site Christian Solidarity International, dont voici le lien :

Marie-toi et convertis-toi ! - Christian Solidarity International

Marie-toi et convertis-toi !

Dimanche 25 septembre 2011

 

De façon sournoise, des femmes coptes sont forcées au mariage avec des hommes musulmans ; on les oblige ensuite à se convertir à l’islam. Ce ne sont pas des cas isolés, explique Michele Clark.


Hanna (nom changé pour des raisons de sécurité) était amie avec une de ses voisines musulmanes. Celle-ci a présenté Hanna à son frère. Ils passaient beaucoup de temps ensemble et sont devenus amis. Un jour, la jeune fille musulmane est allée faire des courses et a laissé Hanna seule avec son frère à la maison. Ce dernier a profité de l’occasion pour la violer. Comme elle craignait la réaction de sa famille et qu’elle avait honte, Hanna s’est laissé convaincre d’épouser son violeur et de se convertir à l’islam.
Le fait de forcer au mariage et à la conversion est un moyen subtil utilisé par certains extrémistes musulmans pour intimider la minorité chrétienne d’Égypte. Aujourd’hui, quelque huit millions de chrétiens vivent en Égypte, soit 10 % de la population. Depuis la démission de Hosni Moubarak, les enlèvements ont fortement augmenté. Les autorités ne s’opposent souvent plus aux extrémistes. Dans cette atmosphère menaçante, de nombreux coptes désirent quitter leur pays. L’Égypte va-t-elle devenir comme l’Irak, où l’on assiste à un véritable exode de la minorité chrétienne ?

Un sentiment de culpabilité ?

D’ordinaire, les jeunes femmes coptes ne sont pas forcées au mariage et à la conversion par des inconnus, mais par des amis musulmans auxquels elles font confiance. Comment cela est-il possible ? « Ils profitent de la vulnérabilité et de la naïveté des jeunes femmes coptes », explique Michele Clark devant une commission du parlement américain. Les coptes ne sont pas égaux aux musulmans dans la société égyptienne. Nombre d’entre eux sont pauvres. Les coupables musulmans en profitent et attirent les chrétiennes avec de l’argent, souvent par l’intermédiaire d’autres femmes.

Ils leur offrent un monde apparemment meilleur qui leur permettrait de se détacher de leurs problèmes familiaux. De plus les filles coptes sont, selon Clark, soumises à une pression de la part de leurs collègues musulmanes dès l’école, afin de les faire « entrer dans le moule ». Certaines voudraient donc simplement « être comme les autres » pour s’intégrer.

Les jeunes chrétiennes sont-elles donc coupables ? Madame Clark précise : Ces événements en Égypte sont un exemple éloquent de traite des êtres humains : les victimes sont dupées, attirées dans une relation frauduleuse puis exploitées. Selon l’article 3 du Protocole additionnel de l’ONU contre la traite des êtres humains, le consentement de la victime de la traite des êtres humains n’a aucun poids si la violence, la fraude ou la contrainte sont employées. Clark a prouvé par des investigations approfondies menées sur place que ces moyens étaient très souvent utilisés dans les relations entre musulmans et femmes coptes.

Des autorités complices

Les femmes coptes qui se marient et se convertissent à l’islam sous la contrainte ne peuvent que rarement s’en libérer. Après leur mariage, elles sont souvent complètement isolées du monde extérieur et n’osent plus quitter seules la maison. Le contact téléphonique avec leur famille leur est même interdit.

Quand des femmes réussissent à s’enfuir, elles ne peuvent plus vivre auprès de leur famille, car elles l’exposeraient à un danger. Il existe plusieurs institutions qui offrent la sécurité à de telles femmes. La plupart du temps, les fugitives renoncent à porter plainte, craignant pour leur famille. Si toutefois elles s’aventurent à le faire, la police refuse souvent d’enregistrer leur plainte ou ne donne pas de suite à l’investigation. Lors de ses recherches, Clark n’a pas trouvé un seul cas où un coupable aurait été condamné.

Pour l’État égyptien, les femmes coptes converties sous la contrainte sont musulmanes. Les autorités refusent donc d’entrer en matière pour une reconversion à la foi chrétienne, sachant que les musulmanes ne sont pas autorisées à se convertir. Le fait qu’on soit musulman « de naissance » ou converti après ne joue aucun rôle, même si on y a été contraint !

Que pouvez-vous faire ?
Que pouvez-vous faire contre cette injustice ? Informer, dit Clark : « Plus le sujet sera connu dans le public, plus il sera facile pour les victimes de rompre le silence et moins grande sera la honte. » À l’avenir, CSI veut encore davantage remplir cette tâche informative.

Un rapport a paru en novembre 2009, rédigé entre autres par Michele Clark pour CSI : « La disparition, la conversion forcée et le mariage forcé des femmes chrétiennes coptes en Égypte ». Ce document de 42 pages est disponible en anglais et en allemand. Moyennant une participation aux frais (libre), nous vous envoyons volontiers un ou plusieurs exemplaire(s). La version française sera disponible plus tard. Si vous la désirez, nous vous prions de bien vouloir nous en informer.
Vous trouverez ci-dessous la vidéo de l’intervention de Michele Clark auprès de la commission de Helsinki du Sénat des États-Unis, attire l'attention à l'égard de la situation critique des chrétiens coptes d’Égypte, ainsi que l’intégralité de la séance de trois heuresVidéo de la séance de la Commission



Michele A. Clark
Michele A. Clark est membre du comité de CSI aux États-Unis. Elle est professeur associé pour la traite des être humains, les femmes dans la politique mondiale et les mouvements dissidents contemporains à la George Washington University. Le 22 juillet 2011, elle a été entendue au sujet du sort des femmes coptes par la commission de Helsinki du Sénat des États-Unis. Cette commission est formée de 18 parlementaires et de trois représentants de haut rang du gouvernement. Elle peut donc avoir une influence certaine sur la politique extérieure des États-Unis.


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Cet article provient du site Christian Solidarity International, dont voici le lien :
http://www.csi-france.fr/egypte_marier_et_convertir.php?nvd=539

Égypte : Ré-information de l'actualité d'août 2013 par le Père Boulard.

L’interview qui suis apporte une réinformation nécessaire de l'actualité en Égypte, qui contrarie les messages différents de l'actualité occidentale conditionnés par des intérêts peu humanitaire mais essentiellement économiques, stratégiques... Appréciez donc cette réinformation, qui montre le contexte au sein duquel de 2011 à juin 2013 c'était accru la conversion de femmes coptes par kidnapping et mariage forcé.



Le père Boulad en direct d'Egypte vendredi 16/8, fait le point sur la situation

Le Père Henri Boulad, Directeur du Centre culturel Jésuite d'Alexandrie, parle de la situation en Egypte, comme d'habitude avec son franc-parler et sans langue de bois. Il s'insurge contre la désinformation des médias.
Il est interviewé à la radio canadienne par Paul Arcand.


Paul Arcand : « nous nous rendons au Caire retrouver le Père Henri Boulad qui est le Directeur du Centre culturel jésuite, Père Boulad bonjour ! »
– Bonjour Monsieur Arcand
Tout d'abord est-ce que la prière est terminée au Caire, comment ça se passe ?
– La prière est terminée, oui ça va
Et il n'y a pas eu d'affrontements ?
– Je n'ai pas les dernières nouvelles, après la prière, parce que je ne suis pas dans la rue
Comment vous analysez les événements des derniers jours, l'intervention de l'armée, le massacre qui a coûté la vie à six cents et quelques personnes au moins jusqu'à maintenant ?
– On signale le massacre de six cents et quelques personnes parmi les Frères Musulmans mais on ne signale pas le massacre de 1500 égyptiens tués par les milices de l'ancien président Morsi. L'information en Occident est très sélective, unilatérale, il semble que l'Occident veuille défendre les Frères Musulmans comme si c'était leurs agents dans la région du Proche-Orient pour des intérêts économiques, géopolitique etc.
Nous sommes écœurés ici en Égypte, Musulmans et Chrétiens, Égyptiens en Général puisqu'il n'y a plus
maintenant ce clivage entre Musulmans et Chrétiens, il y a la citoyenneté qui nous réunit tous, nous sommes écœurés par la position des gouvernements occidentaux qui prennent fait et cause pour les Frères Musulmans comme si c'était eux les victimes et non pas les bourreaux. Depuis des années, les gens se font massacrer, les filles se font violer et les enfants se font kidnapper par les Frères Musulmans, aucun mot dans la presse internationale. Encore tout récemment, avant-hier n'est-ce pas, 52 églises ou lieux de culte ou bien écoles chrétiennes ont été brûlés avec leurs véhicules, on n'en a pas beaucoup entendu parler dans la presse internationale.
Mais j'allais vous dire, Père Boulad, on peut dénoncer la violence faite aux Chrétiens évidemment, faite aux Musulmans aussi mais il y a quand même une intervention musclée militaire où on se retrouve en quarante-huit heures avec 623 morts au moins
– Oui, mais on leur a demandé de déguerpir et ils n'ont pas voulu. Ce qu'ils appellent une manifestation pacifique, c'était avec des kalachnikovs et les cadavres ont été enterrés sur place, là où ils se trouvaient, notamment des gens de la police. C'est quelque chose d'écœurant cette désinformation des médias qui ne présentent qu'un aspect de la réalité, exactement comme en Syrie
Père Boulad, quand on regarde ce qui se passe en Égypte depuis le départ de Moubarak, alors qu'on avait l'impression qu'une alliance pouvait se faire vers la démocratie, on se rend compte que c'est impossible, en tout cas compte tenu des événements avec les Frères Musulmans, avec l'armée qui reprend évidemment le contrôle de la situation, est-ce que vous pensez, vous, que la démocratie est possible en Égypte ?
– Elle sera longue à établir mais avec le coup d'état populaire et non pas militaire, s'il vous plaît, avec le coup d'état populaire qui a renversé Morsi avec près de 80 % d'adhésion du peuple, on peut espérer que si l'Occident nous fiche la paix, reste dans ses quartiers et s'occupe de ses oignons, comme on dit en bon français, on pourrait arriver à quelque chose.
Mais actuellement il y a tous les membres de l'OTAN, l'Amérique en premier qui ne veulent pas lâcher le morceau puisqu'ils avaient tout misé sur les Frères Musulmans depuis plusieurs années et que c'était leurs agents dans la région. Ils se trouvent un peu désemparés face à ce coup d'état populaire qui s'est passé ici et alors ils veulent absolument présenter les choses à leur manière au public qui n'est pas très informé et qui croit ce qu'on lui sert.
Père Boulad est-ce que vous croyez que la mouvance terroriste, Al Qaïda ou d'autres factions vont s'alimenter en disant : « vous voyez, le processus démocratique ne fonctionne pas et seule la violence peut être utilisée », bref est-ce que les Frères Musulmans par exemple, avec beaucoup de jeunes pourraient se tourner vers des groupes plus extrémistes encore ?
– Qu'ils se tournent vers eux, cela ne va rien changer à la situation, actuellement l'ensemble du peuple égyptien a compris que ce sont des types pourris, menteurs, hypocrites et derrière eux un certain nombre de chefs d'État occidentaux jouent le même jeu et présentent les choses comme si finalement les Frères Musulmans étaient des victimes et le peuple égyptien ou l'armée égyptienne ou la police égyptienne était le bourreau.
Nous voyons les choses de façon très différente ici et je ne suis pas le seul, heureusement, parmi les analystes égyptiens, qui voit la chose autrement. Comment se fait-il que pendant toute la période antérieure, les massacres faits par les Frères Musulmans n'ont jamais été dénoncés et que tout d'un coup, vous vous réveillez parce qu'on a voulu dégager ces gens-là et les remettre à leur place, qu'est-ce qui se passe, pourquoi vous prenez fait et cause pour ces gens-là ? Qu'est-ce qui se passe ?
Père Boulad, il ne s'agit pas de prendre fait et cause, il s'agit de regarder les faits et vous avez raison de dire que des Chrétiens ont été massacrés
– Il s'agit d'Égyptiens avant d'être des Chrétiens, il y a des Chrétiens évidemment qui sont les premières victimes
Mais il y a des lieux de cultes qui ont été également saccagés
– Absolument, oui
Ce que vous dites là est vrai mais en même temps on se demande comment la paix peut s'installer dans ce pays, comment les gens peuvent y arriver, est-ce que c'est par un contrôle de l'armée encore plus musclé, par une façon de neutraliser les Frères Musulmans, comment vous voyez la suite des choses ?
– Oui c'est évident, il faut les neutraliser. Ils sont déjà en morceaux, en pièces, les Frères Musulmans ont déjà tout perdu, il suffit de quelques semaines pour qu'ils disparaissent dans le maquis si je puis dire mais ils ne seront pas inoffensifs car ce sont des coriaces, ce sont des irréductibles, ils ne vont pas se laisser faire.
Ça fait 85 ans qu'ils rêvent de prendre le pouvoir, ils l'ont eu et ils n'ont pas su le gérer, ils nous ont servi des slogans à la place de solutions. Qu'est-ce qu'ils ont apporté à l'Égypte pendant l'année où ils étaient au pouvoir ? Ils ont voulu dépecer l'Égypte : un morceau au Hamas avec 40 % du Sinaï, un morceau à la Libye, toute la partie à l'ouest de Marsa Matrouh, un morceau au Soudan, toute la partie au sud d'Assouan et puis on se plaint que l'armée ait réagi !
Mais il était grand temps de ne pas laisser notre pays être dépecé, c'est incroyable mais est-ce qu'on se rend compte de tout le mal qu'a fait Mohamed Badia (le guide suprême des Frères Musulmans) en nous coupant l'électricité tous les jours et le prix de l'essence a augmenté, le prix des denrées a augmenté. On a l'impression que l'Occident n'est pas du tout conscient de ce qui se passe réellement sur le terrain.
Père Boulad, merci beaucoup de nous avoir parlé ce matin. 

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 Merci au travail de retranscription effectué par http://danilette.over-blog.com/
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Pour écouter l'ITW, cliquez sur www.985fm.ca/audioplayer Voir aussi :


De jeunes chrétiennes disparaissent - souvent pour toujours - Christian Solidarity International

Muslim trafficking

De jeunes chrétiennes disparaissent – souvent pour toujours


Jeudi 29 novembre 2012

Un sujet tabou. En Égypte, de nombreuses jeunes chrétiennes disparaissent ; elles sont forcées à se convertir à l’islam et à se marier. A-t-on affaire à des centaines de cas ? Des milliers ? Des dizaines de milliers ? Nous l’ignorons. Mais chaque victime est une victime de trop !

 

«Au nom d’Allah, je vous tuerai!»


Mariam avait 19 ans quand elle a disparu. Elle venait de terminer une formation dans l’informatique. Le 20 mai 2011, elle se rendait au travail, comme d’habitude. Elle n’est jamais rentrée. À 18 heures, sa mère a annoncé sa disparition à la police. À 23 heures, la police s’est rendue chez eux pour leur annoncer que leur fille avait épousé un musulman. La maman est tombée en apoplexie. La famille a finalement dû accepter la réalité: Mariam s’est mariée avec un musulman.
Un mois après sa disparition, Mariam a téléphoné à son père. En sanglotant, elle s’est excusée de ce qui s’était passé. «Dis à ma mère qu’elle me manque.», lui demanda-t-elle. Le père a alors entendu par le téléphone que quelqu’un entrait dans la pièce et la ligne a été coupée. Lorsqu’il a rappelé, c’est le mari de sa fille qui a répondu. Ce dernier a juré par Allah que s’ils ne laissaient pas Mariam en paix, il tuerait le père et sa famille et qu’il incendierait leur église. «Tu sais que je peux le faire», a-t-il lancé. Évidemment, le père le savait bien; en Égypte, l’assassinat de chrétiens est une affaire courante, de même que la destruction d’églises.

Abandonné par l’État

Mariam a réussi à joindre son père à huit reprises. Elle l’a supplié de l’aider: elle serait retenue en prisonnière et battue. Le père sait même où se trouve Mariam, mais il n’ose s’y rendre, craignant les conséquences pour son entourage. Il a néanmoins contacté un avocat qui a adressé trois revendications au procureur général: premièrement, il lui demande de se pencher sur les menaces proférées contre le père et l’église (le père avait enregistré cette conversation téléphonique). Deuxièmement, il demande que le droit de visite soit accordé au père de Mariam. Il exige enfin la possibilité pour Mariam de raconter ce qui s’est passé; dans le cas où elle se serait mariée de son plein gré, cette décision serait acceptée par la famille. Six mois plus tard, le procureur général n’a toujours pas réagi.

Sans aucun accès à l’extérieur, dans cette situation sans espoir, Mariam s’est blessée volontairement pour être emmenée à l’hôpital. Mais un médecin l’a visitée à domicile.

Des mariages volontaires?
Mariam n’est qu’un cas parmi d’autres. On n’en connaît pas le nombre exact et CSI n’avance pas de chiffres précis. Mais il est évident qu’il ne s’agit pas de cas isolés.
De nombreuses jeunes chrétiennes sont enlevées. Certaines sont agressées sur la route et poussées dans une voiture. D’autres se font piéger par des personnes qui se prétendent leurs amis. Mais il existe également des femmes coptes qui s’unissent volontairement à des hommes musulmans. Les raisons sont diverses: une éducation sévère à laquelle elles veulent échapper; d’autres sont malheureuses en ménage et veulent s’évader dans une relation avec un musulman.

Dans tous les cas, le désir de liberté et d’égalité joue un grand rôle: elles ne peuvent plus supporter les discriminations et les injures qu’elles endurent comme ressortissantes d’une minorité religieuse. Elles tentent ainsi de devenir «comme les autres». Bien sûr, elles ne réalisent pas qu’elles seront enfermées par leurs maris ni qu’elles devront rompre tout contact avec leur famille. C’est la raison pour laquelle il faut porter ces tragédies à la connaissance du public. À cet égard, l’Église copte peut contribuer efficacement à faire connaître aux jeunes femmes où peut mener une «aventure romantique».

Thème de la vidéo :

Muslim Trafficking Networks Target Coptic Women – CBN.com

Beaucoup de femmes chrétiennes égyptiennes craignent qu'elles vont être des cibles pour l'enlèvement et le mariage forcé par les musulmans. CBN Nouvelles rendu au Caire pour enquêter sur la traite des femmes coptes ... Le Christian Broadcasting Network CBN

Many Egyptian Christian women fear they'll be targets for abduction and forced marriage by Muslims. CBN News traveled to Cairo to investigate the trafficking of Coptic women... The Christian Broadcasting Network CBN

Une documentation claire

Nous proposons un rapport sur ce sujet délicat. Peu de personnes acceptent de nommer publiquement le problème et nous espérons poser ainsi une base pour que d’autres organisations et services gouvernementaux puissent se pencher sur le sujet et s’engager en faveur d’une amélioration de la situation.

CSI recommande au gouvernement égyptien ainsi qu’à l’Église copte de documenter et d’enregistrer de façon rigoureuse les mariages et conversions forcés. La discrimination religieuse doit également être sanctionnée pénalement, que ce soit dans les écoles, sur le lieu de travail ou dans les médias. En outre, l’officialisation d’une conversion ne doit être possible qu’à partir de 18 ans, sachant que des mineures sont souvent concernées. La police est appelée mener des investigations sérieuses suite aux disparitions de jeunes Coptes – malheureusement, elle cautionne trop souvent les agissements des coupables.


■ Adrian Hartmann

Sarah Ishaq 14 ans aina

Ce que d’autres disent du rapport

http://www.cbn.com, octobre 2012

http://www.religiontoday.com, 4 septembre 2012

Le rapport – Sources et résultats

En 2009, Michele Clark, experte de la traite des êtres humains, et Nadia Ghaly, défenseur des droits de l’homme copte, ont rédigé pour CSI un premier rapport portant sur le mariage forcé et la conversion forcée de chrétiennes coptes. Un deuxième rapport paraît cette année.

Les deux auteurs ont discuté avec plusieurs femmes qui ont pu s’échapper. Elles ont également interrogé les familles des victimes, les avocats qui s’occupent de tels cas et des défenseurs des droits de l’homme égyptiens. Après des recherches poussées, le rapport établit que ces enlèvements sont des faits attestés, n’en déplaise à l’État égyptien.
Télécharger le rapport Égypte II (en anglais) :
Rapport 'Tell my mother I miss her'

Le rapport présenté devant une commission des États-Unis 

En juillet 2012, Michele Clark a présenté ce rapport devant la commission d’Helsinki. Cette commission est formée de 18 parlementaires des États-Unis (neuf issus du Sénat, et neuf de la Chambre des représentants) et de 3 représentants de haut rang des départements de la Défense, d’État (Affaires étrangères) et du Commerce. Cette commission s’occupe des questions de démocratie, d’économie et de sécurité; elle s’intéresse à la situation des droits de l’homme dans les États membres et partenaires de l’OSCE. 

Vidéo du rapport devant la Commission des États-Unis


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Cet article provient du site Christian Solidarity International, dont voici le lien :
http://www.csi-france.fr/coptes_mariees.php?nvd=539



 

lundi 16 septembre 2013

Mariages forcés avec des musulmans - Christian Solidarity International




Mariages forcés avec des musulmans


Dans des enquêtes récentes, CSI fait des révélations sur les mariages forcés entre jeunes chrétiennes égyptiennes et musulmans. Avec une documentation explosive, CSI lance à nouveau un appel au public.


Un rapport récent rédigé, à la demande de CSI, par Nadia Ghaly, militante égyptienne des droits humains, et Michele Clark, spécialiste américaine des droits humains dans le domaine du trafic d’êtres humains, confirme à nouveau l’existence d’un système insidieux d’enlèvements et de mariages forcés de femmes coptes. En 2007 déjà, CSI avait récolté plus de 30000 signatures pour intervenir auprès du gouvernement égyptien contre ces violations des droits humains. Cependant, malgré des demandes réitérées, le gouvernement égyptien n’a toujours pas pris position officiellement. Ce rapport explosif donne matière à une nouvelle offensive médiatique.

Les autorités restent passives
Le rapport révèle qu’en Egypte, la violation des droits humains fondamentaux est encouragée par les normes culturelles. Ces normes découlent de traditions religieuses et elles légitiment la violence contre les femmes et les non-musulmans. Une autre conclusion du rapport montre que les autorités égyptiennes approuvent très souvent tacitement ces pratiques et ne font preuve d’aucun zèle pour enquêter sur les accusations de viol, d’enlèvement et d’abus sexuels.

Récemment, l’hebdomadaire égyptien anglophone Al Ahram Weekly a brisé un tabou existant depuis très longtemps, en avouant que les conversions forcées à l’islam et les mariages forcés de jeunes filles coptes à des hommes musulmans étaient un problème à prendre au sérieux. Les conversions forcées et les mariages forcés empoisonnent les relations entre la communauté chrétienne et les autorités islamiques du pays. (Al-Ahram Weekly en ligne, 3-9 septembre 2009, No 963)

Lettre à Barack Obama
Dans une lettre du 10 novembre 2009 au président Barack Obama, John Eibner, de CSI-USA, a pressé le gouvernement américain d’intervenir auprès du président égyptien Hosni Moubarak, afin que des mesures concrètes soient enfin prises pour empêcher les violations des droits humains dont sont victimes les femmes et les jeunes filles chrétiennes. Par ailleurs, John Eibner a écrit que les enlèvements tolérés et impunis de chrétiennes en Egypte mettaient au banc d’essai la qualité des relations actuelles entre les musulmans et les minorités non-musulmanes.

CSI veut à nouveau se mobiliser en faveur des jeunes coptes et leur donner une voix publique. Vous pouvez commander le rapport récent (en anglais et en allemand) auprès de CSI.
Nouveaux cas
  • R…, 17 ans, chrétienne d’Al-Fayoum: a été droguée, enlevée, violée, islamisée et mariée de force.
  • J…, 19 ans, chrétienne du Caire: a été enlevée, violée, emprisonnée, mariée et islamisée de force.
  • M…, 15 ans, chrétienne d’El Menya: a été violée, a eu un enfant, s’est convertie à l’islam, porte des cicatrices de mauvais traitements, a été mariée de force, droguée, abusée sexuellement.
    Ce sont seulement trois exemples parmi vingt-cinq nouveaux cas documentés. Les noms ne sont pas mentionnés, pour des raisons de sécurité.

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Cet article provient du site Christian Solidarity International, dont voici le lien :
http://www.csi-france.fr/egypte_mariages_forces_avec.php?nvd=539